Poème pour maman Victor Hugo
Category: poème pour maman
5 Avr 14
Voici des jolis poèmes de Victor Hugo
A maman
Mon coeur me dit que c’est ta fête
Je crois toujours mon coeur quand il parle de toi
Maman que faut-il donc que ce coeur te souhaite?
Des trésors? Des honneurs? Des trônes? Non ma foi!
Mais un bonheur égal au mien quand je te vois
Victor Hugo
À notre mère
« Oh! l’amour d’une mère! amour que nul n’oublie!
Pain merveilleux qu’un Dieu partage et multiplie!
Table toujours servie au paternel foyer !
Chacun en sa part et tous l’ont tout entier ! »
Victor Hugo
Poème pour les mères
Les mères
Les mères ont senti tressaillir leurs entrailles.
Les lourds caissons chargés de boîtes à mitrailles
Courent et l’on dirait qu’ils bondissent joyeux.
Le peuple de Paris pensif les suit des yeux
Et s’en va par les quais vers les Champs-Élysées.
On ferme les maisons on se penche aux croisées ;
La cohue en haillons morne comme la nuit
Marche grossit s’avance et l’on entend le bruit
Que font les bataillons et les cavaleries.
Elle passe sinistre auprès des Tuileries.
Oh ! de ceux qui s’en vont rêvant par ce chemin
Combien ne verront pas le soleil de demain !
Dans cette multitude aux pantomimes sombres
Combien parlent encor qui déjà sont des ombres !
Guerre civile ! émeute ! ô deuil ! combien ce soir
Auront pour dernier lit le pavé froid et noir !
Victor Hugo
Mères l’enfant qui joue à votre seuil joyeux
Mères l’enfant qui joue à votre seuil joyeux
Plus frêle que les fleurs plus serein que les cieux
Vous conseille l’amour la pudeur la sagesse.
L’enfant c’est un feu pur dont la chaleur caresse ;
C’est de la gaîté sainte et du bonheur sacré
C’est le nom paternel dans un rayon doré ;
Et vous n’avez besoin que de cette humble flamme
Pour voir distinctement dans l’ombre de votre âme.
Mères l’enfant que l’on pleure et qui s’en est allé
Si vous levez vos fronts vers le ciel constellé
Verse à votre douleur une lumière auguste ;
Car l’innocent éclaire aussi bien que le juste !
Il montre clarté douce à vos yeux abattus
Derrière notre orgueil derrière nos vertus
Derrière nos malheurs Dieu profond et tranquille.
Que l’enfant vive ou dorme il rayonne toujours !
Sur cette terre où rien ne va loin sans secours
Où nos jours incertains sur tant d’abîmes pendent
Comme un guide au milieu des brumes que répandent
Nos vices ténébreux et nos doutes moqueurs
Vivant l’enfant fait voir le devoir à vos coeurs ;
Mort c’est la vérité qu’à votre âme il dévoile.
Ici c’est un flambeau ; là-haut c’est une étoile.
Victor Hugo
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